La plupart des femmes passent par ce qu’on appelle le baby blues après avoir accouché. Ce drôle de « cafard » survient entre le deuxième et le quatrième jour suite à l’accouchement, en général, il dure 2 jours. Des pleurs, une émotivité qui est démesurée, ainsi qu’un sentiment d’incompétence peut le précéder. De manière générale, il disparaît rapidement, néanmoins, chez 10 % des femmes, il se peut que l’état perdure et peut devenir pour la santé un sérieux risque : la dépression post-partum. Cet article va vous faire découvrir les différences entre le baby blues et la dépression post-partum.
Le baby blues : ce qui le différencie de la dépression du post-partum
Aussi nommé syndrome dysphorique transitoire, 50 % des femmes sont concernées par le baby blues suite à l’accouchement. Au cours de cet état, la personnalité de la mère est modifiée par des troubles de l’humeur transitoires ou des réactions émotionnelles.
Les signes principaux qui sont observés sont : l’hypersensibilité face aux événements et beaucoup de pleurs, des émotions qui sont contradictoires (irritabilité, joie, pessimisme, jubilation, rires sans véritable raison), une anxiété et la crainte d’être incompétente quant à l’occupation du bébé ; des difficultés à dormir, ainsi que la fatigue. Les facteurs de risques ? Une inquiétude quant à la santé du bébé, une dépression antérieure, des manifestations dépressives et anxieuses en période prénatale sont les facteurs de risques démontrés.
La dépression du post-partum : ce qui la différencie du baby blues
La dépression s’agit de l’une des pathologies du post-partum les plus fréquentes. Celle-ci peut débuter pendant la période de grossesse ou bien durant la 1ère année du post-partum et peut être plus ou moins grave. Il existe deux pics de prévalence : le 1er pendant les six premières semaines suite à l’accouchement et le deuxième est entre le neuvième et le quinzième mois. La durée de ces dépressions peut varier de trois à six mois quant aux formes plus légères et plus d’1 an quant aux formes sévères. La maman est instable émotionnellement, présente de l’irritabilité, une assez forte anxiété rattachée à l’enfant.
Les autres différences entre la dépression du post-partum et le baby blues
A part les différences expliquées ci-dessus, les moyens de sortir des deux états sont différents. Généralement, on peut se passer de la consultation d’un médecin quant au baby blues. Néanmoins, il faut dormir au maximum, quand le bébé dort, profitez de ce moment pour dormir parce que la fatigue aggrave le syndrome dépressif. Par ailleurs, il faut relativiser, de nombreuses mamans ont passé par le baby blues.
En revanche, quant à la dépression du post-partum, le traitement est plus complexe. Les psychothérapies, un traitement antidépresseur, hypnotique ou anxiolytique sont souvent nécessaires. Néanmoins, ce ne sont pas toutes les dépressions du post-partum qui requièrent une prise en charge en psychiatre. La plupart des cas ne requièrent que la disponibilité, ainsi que le soutien émotionnel du docteur et de l’équipe soignante.